mardi 22 janvier 2008

VS- WEBZINE (fr) - 21/01/2008

L’annonce récente de la sortie du premier album des Lyonnais a soudain fait remonter en moi comme une boule de culpabilité ; voilà des mois en effet que je dois chroniquer leur CD autoproduit « Inner Lands » et que je remets l’exercice à plus tard… Profitons donc de l’actualité et de la visiblement bonne santé du groupe pour remédier à cela, d’autant que ceux qui seront séduits par « A Paradigm Shift », le premier album en question, devraient l’être également par « Inner Lands ». Quant à ceux qui resteraient insensibles au heavy thrash/death mélodique de MORAY FIRTH (voui, rien que ça !), il y a également de grandes chances qu’ils campent sur leurs positions.

Comme souvent avec les démos il faut passer la barrière de la production, mais une fois ce cap franchi (sans trop de difficulté il faut le dire, le son frappant de prime abord par son dépouillement mais n’handicapant finalement pas plus que cela les morceaux), il devient assez facile de s’immerger dans l’atmosphère d’« Inner Lands ». Ce n’est pas tellement que les morceaux soient particulièrement accessibles, mais plutôt qu’on fait assez rapidement le rapprochement avec des groupes comme SUPURATION, IRON MAIDEN, METALLICA voire ICED EARTH et que leur capital sympathie rejaillit sur MORAY FIRTH. Schématiquement, on pourrait ainsi parler d’une base thrash plutôt énergique enrichie de nombreux éléments heavy sur lesquels viendraient se greffer des vocaux death et un chant clair atone à la SUPURATION ou YEARNING. Le ton général des Lyonnais n’est donc pas au calembour gaulois mais plutôt à la colère et à la mélancolie, des sentiments bien mis en valeur par les deux types de vocaux.

On trouve de bonnes idées sur « Inner Lands », les instrumentaux présents sont de bonne facture (la douce introduction « Moray Firth », le très bon et mélodique « Dance With Me ») et les influences du groupe ne sont pas envahissantes, à part peut-être sur « Broken Helix » qui reprend trop de traits caractéristiques d’ICED EARTH (dans le chant notamment) mais ne soutient pas la comparaison. Néanmoins, en dépit de ces aspects positifs, et malgré un investissement évident en terme de composition (beaucoup de solos, de parties instrumentales recherchées), il manque quelque chose à cette démo. Peut-être plus d’assurance dans le chant clair, pas toujours convaincant, ou moins de crispation au niveau instrumental. Je suis donc resté sur ma faim, MORAY FIRTH laissant par certains côtés penser qu’il est capable de beaucoup mieux mais ne parvenant pas à le concrétiser.

5/10

DUNGORPAT

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